Le blog des consultants Lecko
Effet rebond

Pourquoi nos émissions Carbone dépendent-elles de nos pratiques de travail ?

Les Gaz à effets de serre (GES) sont inhérents à la production d’électricité nécessaire aux équipements informatiques. L’accroissement des volumes de données échangées et stockées entraîne celle des infrastructures et équipements. La grande accessibilité des ressources numériques conduit à laisser s’installer des pratiques de plus en plus énergivores. 

Les GES sont émis par les équipements nécessaires pour subvenir à la demande

  • Les équipements réseaux et serveurs consomment globalement la même énergie au repos ou en activité. Et ces derniers sont dimensionnés pour répondre à la demande maximale.
  • La mutualisation des capacités serveurs grâce à la virtualisation permet de réduire la capacité totale des ressources nécessaires pour subvenir aux besoins de plusieurs services. Ces services Saas proposent ainsi avec une infrastructure unique des services à de nombreux clients. Certains services Cloud tirent jusqu’au bout le concept en louant du temps de calcul d’une infrastructure et la partage avec plusieurs entreprises. La concentration des équipements permet donc l’optimisation énergétique des infrastructures numériques. 

Les usages sont à la base des émissions GES

  • L’augmentation globale des usages conduit à des pics d’utilisation de plus en plus élevés et l’accroissement d’une infrastructure qui va consommer des ressources pour sa fabrication et son exploitation.
  • A l’inverse, la maîtrise et la réduction des usages sur les systèmes mutualisés libère des ressources pour les autres et limite l’accroissement de la capacité totale de l’infrastructure.

Les améliorations technologiques génèrent de nouveaux usages qui finissent par créer une consommation énergétique supérieure à l’économie apportée initialement :

  • La 3G, puis la 4G et maintenant l’arrivée de la 5G apporte à chaque fois une économie énergétique à volume de données transmis égal mais continue d’augmenter notre niveau de connexion et nos échanges quotidiens. 
  • Les technologies de streaming ont d’abord permis de compresser les flux vidéos mais ont entraîné de nouveaux usages de consommation de vidéos, comme sur les smartphones, inexistant il y a 5 ans.
  • L’augmentation des capacités de stockage dans le Cloud a ouvert à  l’absence de limitation et l’augmentation de la production de photos et vidéos dont les définitions ne font qu’augmenter. L’espace illimité nous a fait perdre l’habitude de les trier.
  • La disparition des limitations sur les pièces jointes dans les mails n’a fait qu’encourager un usage débridé
  • La diminution des coûts des smartphones et les forfaits data accessibles au plus grand nombre a conduit à la démultiplication des équipements professionnels et personnels. 

L’amélioration technique est constamment effacée par l’effet rebond. Plus on optimise les technologies, plus on encourage à l’émergence de nouveaux usages qui deviennent massifs et génèrent une nouvelle pollution numérique. L’accès aux technologies ne nous donne pas le droit de surconsommer et bon nombre de nos pratiques peuvent évoluées à finalité identique vers une meilleure sobriété énergétique. Seule l’adoption de pratiques numériques responsables peut nous permettre de maîtriser ces émissions CO2.

Arnaud Rayrole

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