Les nouveaux usages sur les plateformes en ligne profiteront à tous si un fonctionnement respectueux de chacun (utilisateurs, entreprises, éditeurs) se met en place. Face à la puissance des géants du net, force est de constater qu’il faut redonner du pouvoir au reste de l’écosystème. Le projet de Loi numérique veut à juste titre imposer la portabilité des données. Mais l’accès continu à ses propres données est encore plus profitable pour tous. Le projet de loi étant pendant 3 semaines ouvert à commentaire, nous avons tous intérêt à faire valoir à minima un droit d’information sur les possibilités d’accès à nos données via des interfaces informatiques. Alors, participez ! C’est simple comme un like !
L’ère numérique nous conduit, citoyens et entreprises, à porter nos données sur des plateformes en ligne. Ces plateformes sont sources d’émancipation et de développement de nouvelles approches collaboratives appliquées à tous les niveaux : sociétal, politique et économique. Ne pas s’y investir n’est pas une option, en revanche nous devons en comprendre les enjeux et prendre nos responsabilités dans la construction d’un écosystème respectueux de chacun. Particuliers, Entreprises (quelque soit leur taille), n’ont pas de pouvoir de négociation avec les géants du web. Aujourd’hui, la maitrise des données est à la fois une source de profits et une levier de captivité. Des monopoles de fait sont en train de se créer.
Le projet de Loi Numérique, ouvert à la consultation de tous durant 3 semaines est l’opportunité de débattre du cadre dans lequel nous allons construire Economie et République numérique. Dans la lignée des articles du projet de loi initial sur la « Portabilité des données » et la « Loyauté des plateformes », j’ai proposé qu’une obligation d’information sur les possibilités d’accès en continu aux données via des interfaces informatiques soit demandée aux plateformes en ligne.
Pour les entreprises, il s’agit de pouvoir choisir leur plateforme en ligne en sachant comment et à quel cout elles pourrons exploiter les données qu’elles y déposeront par des services tiers, notamment leurs autres applications métiers.
Pour les collaborateurs, il s’agit de pouvoir choisir des services en ligne complémentaires qui leur permettront d’exploiter leurs propres données (partagées) dans un contexte métier.
Pour les éditeurs innovants, il s’agit de pouvoir s’articuler plus facilement à des plateformes existantes chez leurs clients pour offrir des réponses nouvelles aux attentes des utilisateurs.
Imposer une obligation d’information permet de donner un avantage à ceux qui seront plus vertueux en la matière sans contraindre excessivement les éditeurs.
Prenez part au débat, et j’espère que vous soutiendrez cette proposition en votant pour la rendre visible.