Le blog des consultants Lecko

Le collègue ordinaire, ce potentiel disruptif insoupçonné croisé au détour de votre machine à café

Depuis 2015 et sa nouvelle loi sur le numérique, le gouvernement n’a de cesse de définir ce qui devrait être la stratégie numérique de la France pour les années à venir (la dernière loi datant de 2004 !). 

Considérée, à juste titre, comme une loi fondamentale destinée à restructurer la politique numérique du pays, celle-ci s’intègre avec logique dans une lignée d’annonces toutes orientées vers la compétitivité des organisations.

Il faut dire que les stratégies établies ces derniers mois convergent toutes vers une même idée, un même objectif : moderniser, simplifier les organisations et les rendre plus attractives auprès d’investissements privés. Or c’est bien l’innovation qui attire les capitaux et séduit les nouveaux investisseurs.

Dans ce virage du numérique que prend notre pays, nous sommes donc en droit de nous demander quels outils ont à disposition les organisations pour progresser sur les thématiques de la créativité et de l’innovation. Loin l’idée d’en proposer dans cet article une liste exhaustive tant celle-ci serait longue. Mais en tant qu’enthousiaste appréciateur de l’innovation et consultant en transformation numérique je vous propose que l’on aborde ici le sujet caractéristique des Réseaux Sociaux d’Entreprise.

L’innovation, véritable moteur de l’économie

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L’innovation, dans sa performance et son volume, est souvent considérée comme symbole de la bonne santé d’une économie globale comme d’une société. Et ceci est d’autant plus vrai quand ces mêmes économies sont moroses et en perte de vitesse. On comprend donc pourquoi chaque pays se lance aujourd’hui dans une course effrénée vers cette dynamique vertueuse de la création pour relancer son économie.

Avec une hauteur moindre, favoriser l’innovation coûte pourtant cher et représente un risque non négligeable dans une organisation, même pérenne. Accorder une large part de son chiffre d’affaires dans une activité qui promeut l’émergence d’idées nouvelles (voire totalement avant-gardistes) et dont les retombées et résultats restent incertains n’est pas envisageable par tout le monde.

L’économie actuelle, en pleine mutation et fortement concurrentielle, oblige pourtant les leaders de marchés comme les outsiders à se renouveler et à proposer en permanence de nouveaux produits ou services à destination de clients de plus en plus exigeants. Cela au risque d’ailleurs de perdre des parts de marché ou de tout simplement disparaître, faute de n’avoir su établir de stratégie suffisamment transverse et prospective. L’actualité aujourd’hui témoigne d’ailleurs parfaitement de ce phénomène en nous montrant sans cesse de nombreux exemples de réussites comme d’échecs ayant tous pour dénominateur commun la transformation numérique (présente ou absente) qui s’avère être aujourd’hui incontournable. Faut-il seulement mentionner Uber ?

L’idée alors de mettre en perspective cette notion d’innovation, intemporelle mais ancienne, avec l’utilisation des outils actuels et modernes, dont les RSE (Réseaux Sociaux d’Entreprises) sont les fers-de-lance, n’est pas anodine.

L’intelligence collective au service de l’innovation

Les anciens modèles d’innovation qui prévalaient ces dernières décennies sont aujourd’hui mal adaptés aux processus dynamiques actuels pour créer de la valeur. La “boîte noire” qui imposait son processus linéaire et rigide n’existe plus; place est désormais faite à l’innovation participative et à son processus collectif et agile.

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Cette vision participative de l’innovation consiste à considérer chaque membre d’une organisation et d’un écosystème (clients, fournisseurs, collectivités…) comme un potentiel d’innovation à part entière, quel que soit son poste, statut, dans son champ de compétences comme au-delà. Toute compétence ou expérience est à présent valorisable et utile aux organisations.

De manière concrète l’innovation participative s’articule principalement autour de deux méthodes bien distinctes qui possèdent chacune leurs propres processus; l’Open Innovation et le Design-Thinking. Malgré leur approche différente, l’objectif reste pourtant ici le même, optimiser la chaîne de valeur et réduire le “time-to-market” de l’entité innovante.

L’Open Innovation trouve son origine dans un problème/besoin que l’on doit satisfaire. Libre alors à l’organisation de solliciter son écosystème autour de cette problématique pour mener à bien le projet (boîtes à idées, partenariats, création de communautés, utilisation d’open data…).

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Ecosystème dans l’Open Innovation – Source Bluenove

A l’opposé, le Design-Thinking trouve son inspiration dans l’étude approfondie de sa cible (“empathie” envers le client, étude de marché,…) qu’il se charge alors de satisfaire par la gestion rigoureuse de projet innovant.

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On peut ici aisément constater que l’application de ces deux méthodes nécessite une mise en relation fiable et pertinente entre les acteurs de l’écosystème. Les progrès numériques ont ainsi accompagné ces deux méthodes tout au long de leur maturation dans les entreprises et les ont assistées dans leur transformation.

Parmi les nombreux outils issus de la révolution numérique, le Réseau Social d’Entreprise est aujourd’hui à même de fournir aux entreprises les pratiques collaboratives utiles à l’innovation et/ou à la créativité.

Les RSE (Réseaux Sociaux d’Entreprises) accélérateurs de l’innovation…

Le Réseau Social d’Entreprise concerne aujourd’hui près de 80% des sociétés du CAC40 (Etude Lecko RSE T7 – 2015) et de plus en plus d’organisations publiques comme privées sollicitent cet outil autour de leur problématique d’innovation interne comme externe.

En plus de sa capacité à mettre en relation les collaborateurs, celui-ci possède en effet plusieurs atouts non négligeables qui sont importants à souligner :

Un risque réduit face à l’investissement – Comme nous avons pu le voir ci-dessus, engager une processus d’innovation n’est pas sans risque dès lors que d’importantes sommes sont investies. Un RSE établi dans une organisation peut en effet être effectif dès son déploiement. Et cela sans passer par une externalisation de l’outil ou par une prestation auprès d’un organisme tiers. Sa gestion en interne et sa totale maîtrise par les différentes Directions font du RSE un outil à forte performance d’innovation.

Un catalyseur de l’intelligence collective – Bon nombre d’éditeurs propose aujourd’hui des solutions capables de mettre en relation tout un écosystème (interne/externe) et ainsi créer des réseaux collaboratifs transverses et pluridisciplinaires. Ces nouveaux usages sont de véritables catalyseurs pour l’innovation en favorisant entre autre l’idéation (la génération de concepts), la maturation des idées (l’intégration d’experts pour consolider le concept de base) et leur évaluation.

Des outils aidant à la créativité – Toute idée innovante est issue d’une phase idéation qui consiste à générer des concepts. Les moyens traditionnels comme le brainstorming et le mind mapping sont autant de méthodes facilement transposables dans l’univers numérique. L’agilité de l’outil assure en plus une interactivité accrue dans la collecte des idées, caractéristiques très favorablement perçue par les différents pôles d’une organisation.

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Technique de créativité – Le Mind Mapping

…qui peuvent tout de même faillir à leur tâche sans un encadrement favorable.

Toutes proportions gardées, et tout en tenant compte de leurs indéniables atouts, les RSE ne rendront pas chacun des acteurs de votre organisation contributeur spontané ou force naturelle de proposition sur tous les sujets que vous lui soumettrez. Le simple fait étant que les disciplines liées à l’innovation restent et resteront des disciplines à part entière avec ses propres métiers et expertises. Et il en sera d’ailleurs de même pour la subjective créativité.

Aussi, la production de résultats ne sera effective que dans un contexte favorable et encadré, avec des objectifs exprimés clairs et soutenus par des sponsors compréhensifs au sein des différentes Directions. La maturité vis-à-à vis du numérique s’affiche donc comme un critère pré-requis au bon développement des RSE.

Une imbrication entre économie et numérique

L’étude seule ici des Réseaux Sociaux d’Entreprise n’est pas exhaustive mais elle rend compte des atouts de l’outil qui peut aujourd’hui prétendre à devenir de vraies solutions aux problèmes de créativité et d’innovation des organisations. Toutefois les encenser sans réserve ne rend pas nécessairement compte de la réalité et des difficultés auxquelles ils doivent faire face dans certaines organisations.

La frontière entre économie et numérique n’a jamais semblé aussi mince qu’aujourd’hui. Mais il y a fort à parier que les outils majeurs du numérique se poseront très vite en véritables éléments satellites incontournables des processus métiers malgré certaines limites. Et nous n’avons parlé ici que des RSE …

Stéphane Boulard

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