Le travail à distance s’impose à nos organisations. Mesurer ses conséquences sur le quotidien des équipes est un atout pour réussir cette transition. La data ouvre de nouvelles perspectives pour piloter les adaptations en cours.
Exemple d’une entité juridique de 40 personnes : Les plages de travail se sont étendues de plus d’1 heure par jour en moyenne
Nous avons mesuré les conséquences du confinement sur les rythmes de travail en analysant les données secondaires des environnements de travail de quelques clients.
Pour une entreprise industrielle avec 5000 personnes en France, nous avons comparé les rythmes d’activité mails et réunions par plage de 30 min, entre la période du 1er janvier au 15 mars et la période du 16 mars au 10 mai. En moyenne, on constate :
- Un élargissement de 15 minutes de la plage de travail quotidienne des collaborateurs
- Une augmentation de 15% du nombre d’emails envoyés
- Une réduction de 9% du temps en réunion
Une moyenne qui masque une situation hétérogène. Certaines Directions (300 personnes) ont vu leur plage de temps s’élargir de 1h15. Si l’usage de la visio et du réseau social d’entreprise a augmenté fortement, certaines équipes ont envoyé 30% de mails en plus qu’à l’habitude.
Exemple d’une entité juridique de 40 personnes : +12% de réunions en plus que d’habitude.
Méthode de réalisation de l’étude
Les activités brutes des environnements de travail (Office 365, Google GSuite) sont extraites et organisées afin d’être analysées. Ces données secondaires sont totalement anonymisées.
Le nombre de mails envoyés sur chaque créneau de 30 minutes est comptabilisé chaque jour. La plage de travail est déterminée par les créneaux de 30 minutes durant lesquels plus de 10% de la valeur maximale constatée sur un créneau.
Le nombre de réunions est comptabilisé également par créneau de 30 minutes. Une réunion est comptabilisée lorsque qu’il y a un organisateur et au moins un invité qui accepte la réunion.
Ces résultats ne s’appuient pas sur des données suffisamment exhaustives pour avoir un caractère représentatif et s’il était facile d’isoler la situation de travail à distance versus le travail en entreprise, il n’a pas été possible de prendre en compte l’impact de la crise sur la charge de travail. Certaines équipes étaient en surcharge quand d’autres étaient en chômage partiel.
En revanche, elles montrent l’intérêt des Data pour appréhender l’innovation managériale. Le confinement est de fait une expérimentation à grande échelle du travail en mode distribué. C’est une opportunité unique de tirer des enseignements pour faire progresser les modèles organisationnels. Les équipes étaient déjà confrontées à des situations de saturations d’emails ou de réunions, aux effets de la connexion continue créant une porosité entre leur travail et leur vie personnelle, aux difficultés de coordination et de partage d’information. Ce qui génère de l’inefficacité pour l’entreprise, crée du stress et démobilise les collaborateurs. Ces situations ne se déroulent pas dans l’enceinte (physique) de l’entreprise mais sont bien le fait de l’entreprise. Ces données de l’environnement de travail apportent de nouveaux leviers pour accompagner une organisation de plus en plus : digitale.
Lecko Analytics fournit la technologie et le savoir-faire pour redonner la souveraineté à l’entreprise sur ses données secondaires enfermées dans les plateformes de Microsoft et Google. La solution est simple à mettre en place. L’analyse s’effectue sur des données anonymisées et les indicateurs sont produits à l’échelle d’équipes ou d’entités de l’entreprise. Les tableaux de bord sont actualisés tous les jours.