Afin de clarifier la suite de l’article, par « bureau virtuel », nous entendons tout outil permettant de disposer de toutes ses applications utiles au quotidien sur une unique plateforme. Bref transposer son bureau en ligne.
Quelques outils se sont lancés dans l’exercice, chacun ayant adopté une approche différenciée : coordination et gestion des tâches, interaction dans des flux d’activités métiers d’autres outils, ou encore navigation dans une autre application sans quitter la fenêtre de son outil bureau…
Nous décrirons dans cet article les approches de KMB Partners, Azendoo, et Tibbr, trois outils disponibles en mode SaaS.
Tout d’abord la vision de KMB360 qui fonctionne par univers, créés par l’utilisateur et dans lesquels il positionne des onglets correspondant à ses projets. L’utilisateur est lui-même en mesure de personnaliser ses onglets selon ses besoins, dans la limite des widgets disponibles, puis de les partager soit de manière collaborative soit de manière uniquement informative aux personnes de son choix. La possibilité d’aménager ses univers et ses onglets, bien qu’attrayante, a tout de même ses limites car elle nécessite de prendre du temps à aménager son outil selon ses besoins.
Du côté des widgets proposés par KMB360, on peut par exemple déposer des documents dans ses onglets (bien qu’aujourd’hui il ne soit pas possible de les commenter) ou disposer d’une liste de tâches partagée.
La plateforme KMB360 présente un autre atout qui répond, de notre point de vue, particulièrement au bureau virtuel, elle offre la possibilité d’appeler dans ses onglets d’autres applications métiers web et de naviguer à l’intérieur sans quitter KMB360. Le système d’onglet ouvrant sur d’autres applications à tendance à nous rappeler le fonctionnement d’un navigateur web… transposé dans un outil, lui-même sur le web, mais avec des accès à des utilitaires présents sur le bureau PC (explorateur de documents, calculatrice, calendrier…) !
Azendoo a lui concentré ses fonctionnalités sur la gestion des tâches et la publication de messages vers des groupes projets organisés par sujet. Azendoo n’est donc pas à proprement parler un bureau virtuel mais propose à l’utilisateur, dont le travail est principalement lié à des tâches successives, de s’organiser à travers l’outil. La plateforme Azendoo permet de planifier et déléguer des tâches projets, de suivre leurs statuts et dispose même d’un rappel pour les utilisateurs lorsque la date butoir se rapproche.
Concrètement l’utilisateur gère donc son travail au quotidien via Azendoo, et l’outil tend à devenir un bureau virtuel intégré à d’autres applications.
Enfin, la plateforme Tibbr nous montre l’une des formes les plus abouties du bureau virtuel. L’utilisateur a la possibilité de récupérer les flux de ses activités métiers provenant d’autres applications directement dans Tibbr et de réagir dessus, ce que permet également KMB360 mais par le biais d’onglets et avec moins de choix d’intégrations.
En effet, Tibbr permet une ouverture de sa plateforme aux données contenues dans Oracle, SAP, Salesforce et Sharepoint entre autres, l’utilisateur pouvant alors directement agir et enregistrer les modifications sur des contenus ou des rapports publiés dans ces outils, sans quitter Tibbr (Voir aussi la note publiée sur le référentiel Lecko sur Tibbr).
Dans les grandes lignes les solutions de bureau virtuel proposées actuellement donnent la possibilité d’organiser son travail au quotidien, d’avoir des remontées de flux métiers et sociaux ou des onglets personnalisables permettant d’accéder et d’agir sur les données contenues dans les outils auxquels l’utilisateur accède à partir d’une icône sur son poste.
Ce tour d’horizon rapide sur les outils de bureaux virtuels nous amène à nous interroger sur son futur, ne va-t-on pas plus s’orienter vers un bureau avec des applis web comme par exemple avec le Chromebook ? Cela reviendrait à un inversement des pratiques actuelles où l’on a le navigateur présent dans le bureau, on verrait le navigateur en tant que bureau. C’est cependant déjà beaucoup le cas lorsque l’on note que l’un des premiers réflexes après avoir allumé notre PC est de cliquer sur l’icône de notre navigateur.