L’actualité du web regorge de mobilisation sur le web via les réseaux sociaux. On peut prendre le temps de regarder plus en détail les raisons d’une réussite de la démarche. Deux exemples d’actualité : tout d’abord la mobilisation pour une extension de nom de domaine en “.paris” puis la mobilisation contre Berlusconi en Italie et dans le monde via Facebook et Twitter. Le succès de telles mobilisation réside dans la capacité à dépasser le web pour toucher une audience élargie.
S’agissant de la fronde menée à l’encontre de Berlusconi sur le web, la mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux a aboutit à des manifestations dans les rues de Rome. Cela a pu se réaliser grâce à un appel à rassemblement des manifestants sur les pages Facebook dédiées à l’événement. L’audience de ce type de manifestation, dont le point de départ est un réseau social type Facebook ou Twitter dépasse le web et aboutit au final, un relai tout d’abord du web à l’étranger puis de la presse écrite l’internationale.
Egalement relayée, la tentative d’interdiction de ces pages, du moins la critique par le Ministère de la Justice Italienne des ces attroupements sur les réseaux sociaux aura un effet contreproductif pour le gouvernement italien. Les commentateurs vont s’insurger contre une tentative de reprise en main du web par les autorités, alimentant un peu plus le coté négatif de Berlusconi, à l’origine de la fronde sur le web.
Dans un sens plus positif, un comité de soutien s’est initialisé sur les réseaux sociaux pour la création d’une extension de nom de domaine en “.paris” sous la forme Soutenons Point Paris. Cette action citoyenne revêt la forme des lobbying qui témoignent de leur projet et du bien fondé de celui-ci d’une part auprès des instances décisionnaires et d’autres part au près des relais d’opinion ou cercles d’influences.
La différence entre ces deux formes de mobilisation tient à l’existence, ou non d’opposition. Dans le cas Berlusconi, l’opposition est à l’origine même de la création de groupe sur les réseaux sociaux, tandis que dans le cas de “Soutenons .paris” il s’agit d’un groupe sans véritable opposition, du moins a priori. Les groupes constitués ont donc pour principale action de communiquer et non de contre-attaquer.
La présence sur le web s’inscrit dans une démarche globale de communication dans les cas de mobilisation citoyenne. L’essentielle est d’être relayée. Pour cela, l’attaque développe plus de réactivité : de “Uccidiamo Berlusconi” (sortons Berlusconi)on est passé à “berlusconi,ora che abbiamo la tua attenzione…RISPONDI ALLE NOSTRE DOMANDE” (Berlusconi, maintenant que nous avons ton attention, réponds à notre demande).
Cette évolution dans la création successive de page Facebook témoigne de la volonté de dialogue, voir de constatation d’un refus de dialogue de la part de l’intéressé. Au final, ce groupe se place comme interlocuteur incontournable et maintient la lumière sur leur mouvement.
Deux situations, deux techniques d’utilisation des réseaux sociaux qui incluent toute deux les réseaux sociaux dans une stratégie de communication avec les institutions.
Liens
- Concernant Berlusconi :
http://www.facebook.com/group.php?gid=174369200668
http://twitter.com/NoBerlusconi
- Concernant Soutenons Point Paris
http://www.facebook.com/pages/SoutenonsPointParis/190045457314?ref=mf&v=wall