Il est fréquent de voir des projets souffrir des conséquences d’un manque de reconnaissance de son équipe, pour lesquels il s’agit d’une mission connexe à la fonction (celle inscrite sur la carte de visite). La direction de ces projets, souvent transversaux, manque de légitimité ou de levier hiérarchique sur ses interlocuteurs. Une autorité managériale collégiale ambiguë composée d’acteurs accordant une importance et une priorité relative au projet. La réussite de l’équipe dépend grandement de sa capacité à développer une collaboration efficace, en l’absence de cadre et processus.
Les espaces socio-communautaires, supports d’animation de communautés de pratiques à partir de fonctions de réseaux sociaux d’entreprise, vont apporter de nouvelles solutions pour palier ces difficultés :
- L’équipe projet pourra présenter et promouvoir le projet et chaque collaborateur valoriser son implication dans un projet transversal
- Les outils réseaux aideront à fédérer des sponsors, des experts et les acteurs clefs pour assurer l’adhésion à tous les niveaux de l’organisation
- L’activité et la contribution réelle de chaque intervenant sera mise en relief
- Les membres du projet partageront très simplement tout type d’information, des documents, aux événements du projet, en passant par les discussions.
Les réseaux sociaux d’entreprise rendent visibles (ou plus explicites) les communautés de pratiques au sein de l’organisation :
- Chaque projet peut disposer d’une vitrine pour y présenter le projet, diffuser les documents de présentation, etc.
- Chaque collaborateur caractérise son profil , présentant au-delà de sa fonction, ses expertises et expériences passées, ses implications dans des groupes de travail, communautés de pratiques ou d’intérêt au sein de l’organisation.
La direction de projet pourra palier l’absence de levier hiérarchique en assurant l’adhésion des acteurs concernés à tous les niveaux de l’organisation :
- La connaissance des centres d’intérêt des uns et des autres, des relations entre les gens, permet de bâtir une démarche de lobbying.
- La participation d’un membre de la direction générale pourra être d’autant plus efficace s’il intervient dans la communauté. Cela offrira plus de légitimité au chef de projet que la seule lettre de mission.
Confronté à des enjeux internes parfois divergents, il y a souvent un écart important entre une adhésion de façade et une implication réelle.
- Les fonctions de suivi d’activité du projet montre la réalité du niveau de contribution de chacun : temps investi, réactivité, attitude (force de proposition ou suiveur)
- Le management de projet bénéficie d’un éclairage nouveau
Grand classique, le besoin de partage est accentué dans une équipe projet transversale démunie d’organisation a priori. Cette dernière devra s’accorder sur des pratiques de travail communes et réussir le partage d’information, la concertation, la recherche de solutions etc. Plus globalement, elle doit maitriser la conduite de son projet.
- Une communauté et des sous-communauté devront être créées puis gérer avec autonomie et réactivité.
- Chacun devra pouvoir partager des documents : déposer, notifier, discuter autour, gérer des versions, classer
- Toute l’information projet sera rassemblée sur un espace, permettant ainsi de retrouver facilement : documents, notes, acteurs, actions ou événements
- Les intervenants ponctuels pourront aisément prendre connaissance des derniers mouvements sur le projet
Ce marché émergent, provenant de la professionnalisation des réseaux sociaux grand public, apportent aujourd’hui des réponses abouties à ces problématiques. A bien distinguer ces solutions, de celles qui se font une nouvelle jeunesse en parlant de “2.0” et de “réseau sociaux” en enrichissant la fonction d’annuaire et en ajoutant des fonctions participatives…
Exemples de solutions de réseaux sociaux répondant à l’approche socio-communautaires :
- Awareness Networks : www.awarenessnetworks.com
- Bluekiwi : www.bluekiwi-software.com
- Elgg : www.elgg.org
- Socialtext : www.socialtext.com
- Wordframe : www.wordframe.com