La démocratisation d’Internet a conduit chacun à comprendre qu’information et désinformation étaient difficiles à distinguer sur Internet. L’entreprise est elle-aussi sujet à ces difficultés. En son sein, de plus en plus d’information sont produites, reproduites, (…)
Après un Internet fou, un Internet prudent
La démocratisation d’Internet a conduit chacun à comprendre qu’information et désinformation étaient difficiles à distinguer sur Internet. L’entreprise est elle-aussi sujet à ces difficultés. En son sein, de plus en plus d’information sont produites, reproduites, introduisant des informations venant d’Internet, fruit d’ expertises plus ou moins réelles. Le développement des outils de communication interne (notamment le mail) et les espaces de partage d’information ont libéré les possibilités de diffusion. Un “bien” si on considère que cela démultiplie l’intelligence collective, mais qui peut se transformer en “un mal” si la qualité de l’information n’est plus maitrisée. Bien que mal compris, l’arrivée des Réseaux sociaux est une réponse à cette problématique.
Un internet fou
Un internet fou, dans le sens ou tout est diffusé, par n’importe qui, sans la moindre évaluation de l’information (pour preuve, vous me lisez ;-)). Si cette question a été largement débattue concernant le média Internet, les entreprises prennent conscience qu’elles subissent des effets similaires en interne. Peut-on prendre pour argent comptant un document trouver sur son Intranet ?
Cette frénésie est loin d’être absurde. Elle offre l’avantage d’augmenter le partage, les opportunités de ré-utilisation des travaux précédents et d’échange d’expertise, etc. Ce qu’on appelle l’intelligence collective.
L’entreprise se doit de trouver des outils pour évaluer la pertinence de l’information, afin de valoriser celle qui le mérite.
Les sources d’information alimentant l’élaboration de documents sont multiples :
- Externes avec Internet : discussions, sites, études, documents, etc. Combien de schémas et de “chiffres ou pseudo-études” proviennent de la source magique qu’est Internet …
- Internes avec la reprise de documents existants.
L’enjeu est aujourd’hui clairement tourné vers la capacité à traiter l’information plutôt que vers la possession de l’information, devenue très accessible grâce à Internet.
Un Internet prudent
Sur Internet et petit à petit en interne également, l’information est évaluée , et ceux par des utilisateurs ayant eux-mêmes une réputation. Cette réputation, fondement des réseaux sociaux, s’appuie sur une gestion de son identité en tant qu’individu sur les réseaux, composé d’un profil déclaratif et d’un historique d’activité. SlideShare en est une illustration : Pour faire le tri, les internautes notent, voire qualifient une information. L’historique de chaque contributeur est tracé, son activité suivi (Ex : http://www.slideshare.net/arayrole).
L’évaluation ayant une valeur relative en fonction de la qualité de l’évaluateur, son profil est également disponible. Emerge également des référentiels d’évaluation de l’e-réputation, comme www.venyo.org.
L’émergence des réseaux sociaux conduit à créer des “chaines de confiance” : j’ai confiance en quelqu’un qui a la confiance de quelqu’un en qui j’ai confiance.
Les contenus sont alors triés en fonction de cette notation. Si ce n’est pas déjà le cas, on peut imaginer que prochainement les moteurs de recherche tiendront compte de cette pondération.
Dans l’entreprise, l’arrivée des réseaux sociaux professionnels se justifient en partie pour répondre à cette problématique. Contrairement à ce qui peut transparaitre à première vue de la multitude de discussions générées, les réseaux sociaux permettent de hiérarchiser l’information. Non seulement, ils créent un contexte favorable à l’abondance, mais ils apportent des outils d’évaluation de la pertinence de l’information. Grâce à ces mécanismes et ses usages, il est facile de présenter à chacun les contributions les plus fiables et intéressante.