Les entreprises développent des programmes de transformation numérique visant à les rendre plus agiles et apte à se ré-inventer, à retrouver une meilleure efficacité individuelle et collective dans ce contexte de sur-information. De nouveaux modèles de management de l’information, des savoirs, de stimulation de l’innovation, de gestion de ces activités métiers émergent. Nous avons interviewé Raphäel Briner, Chief Marketing Officer de Knowledge Plaza et partenaire du Social Project Bar organisé au sein de Documation les 6 & 7 avril.
[Lecko] Les Réseaux sociaux d’entreprise se sont souvent positionnés en rupture avec les systèmes de gestion de contenus traditionnels. Qu’en est-il aujourd’hui ?
[Raphael Briner] On entre dans une phase de maturité fonctionnelle des RSE. Les chefs de projets ont compris comment cela marchait (les flux, les conversations, les profils, etc) et que l’enjeu n’est pas d’ajouter des fonctionnalités sociales au fur et à mesure. Mais plutôt de partir d’un pilote avec une couverture fonctionnelle métier claire et bien pensée telle que Helpdesk, Chat, Knowledge Sharing, avec des managers locaux formés. Un usage organique soit, mais pas une croissance organique non maîtrisée. Le succès passe par une implication de chaque manager, et ceci ne peut pas se faire en une fois. Aussi ce qui est désormais souhaité par le top management, pour répondre à des facteurs externes, c’est que l’entreprise se mette elle-même dans une dynamique de rupture. Rupture dans ses processus internes et externes, rupture dans sa façon d’accompagner les nouveaux collaborateurs. Rupture dans sa façon de transmettre la connaissance. Cela engendre forcément des résistances, qui doivent être entendues, respectées et accompagnées. Il demeure aussi des besoins forts pour structurer et valoriser des informations.[Lecko] Comment proposez-vous de réconcilier les deux mondes ?
[Raphael Briner] En mettant le concept de connaissances au centre de l’entreprise. En permettant donc à l’utilisateur de publier de l’information sans trop de friction tout en l’amenant à connecter celle-ci de manière intelligente. Nos clients souhaitent à la fois fluidifier les échanges mais aussi les capitaliser. En regardant les chiffres de Lecko du Tome 8, le premier usage est le partage de bonnes pratiques (37%). Si on ajoute ça avec la veille technologique et concurrentielle (7%), et l’entraide (20%), cela donne 64% d’usage que nous appelons “social knowledge”, avec des besoins de recherche transverse, des contenus accessibles par tous, le reste étant de la collaboration, où le partage de documents et la gestion de tâches s’effectuent sur une échelle plus réduite de gens, usages auquel nous répondons aussi.[Lecko] Pourquoi selon-vous les entreprises doivent-elles augmenter leur management de l’information par la collaboration et la mise en réseau des acteurs ?
[Raphael Briner] D’un point de vue stratégique, simplement parce que nous vivons dans un monde totalement globalisé. La concurrence n’est pas forcément celle que l’on pense, notre excellence n’est peut-être pas celle qui est attendue par le marché, nos fournisseurs ne sont pas forcément les bons, notre centre de recherche pas assez intégré ou distribué dans l’entreprise, nos processus d’apprentissages pas assez souples, etc. S’adapter mieux et plus vite sans heurter les employés, c’est une des forces du travail en réseau. En parallèle de la collaboration vive, il y a un travail de fond qui consiste à valoriser les bons dossiers, transmettre des connaissances critiques.Le Social Project Bar un espace d’échange dédié à la collaboration : Durant deux jours venez poser les questions qui vous taraudent à nos experts. Ils vous offriront un café et prendront le temps d’étudier votre contexte. Ils vous présenteront des cas d’usage mis en oeuvre dans d’autres entreprises.
Pour en savoir plus : https://blog.lecko.fr/socialprojectbar/