Les Assises des TIC qui ont eu lieu à Marseille cette semaine furent l’occasion d’échanger sur de nombreux sujets et notamment celui des Réseaux sociaux, du web 2.0 et de ses impacts et opportunités pour les collectivités.
L’atelier “Réseaux sociaux et communautés” a été l’occasion devant une salle bien remplie de :
- faire le focus sur la notion de Réseau social territorial par Charles Nepote (Fing),
- de présenter (malgré quelques problèmes de vidéo-projecteur) la très novatrice et réussie plateforme sociale locale de la Ruche (Rennes) par son initiateur Richard De Logu (Association Bug),
- d’exposer les bonnes pratiques pour développer un réseau social par Gérald Guigui (Bluekiwi) se référant aux 3 années d’expérience de déploiement de leur solution dans les grandes organisations
- de présenter le nouveau visage du Dialogue citoyen avec Internet.
Ci-dessous ma présentation et le lien pour télécharger l’étude.
Si tous étions d’accord sur l’inévitable impact des réseaux sociaux sur les collectivités, plusieurs points ont soulevé débat ou capté l’attention. Intéressant.
• L’aspect outil de travail : les réseaux sociaux sont de véritables outils pour animer les multiples réseaux de correspondants, experts, filières métiers au sein et entre les collectivités
• La présence des collectivités sur les réseaux sociaux publics (comme Facebook, Viadeo) pose plusieurs problèmes : comment s’exprimer et intervenir sur un réseau social ? Qui ? À quel titre ? Dans quel cadre ?
• Animer des espaces de dialogue : Les retours d’expérience montrent qu’il est difficile de dialoguer avec une institution, et pour cela (comme le fait la RATP (www.vous-et-la-ratp.net) ) , il est préférable de positionner des animateurs et de leur donner la possibilité de s’exprimer directement (sur un périmètre à définir préalablement). Plusieurs participants ont soulevé le problème du droit de réserve des agents de la fonction publique. J’en retiens qu’il faut travailler sur cette étroite marge de manœuvre (entre “droit de réserve” et “nécessité de s’exprimer”). Beau sujet de réflexion et de mon point de vue, une nécessaire évolution des pratiques à engager par les collectivités sur ces sujets.
• La question de l’anonymat a fait réagir plusieurs participants. Est-ce une nouvelle forme d’expression comme le suggère Charles Nepote où l’hétéronymat prendrait le pas sur “homonymat” (ceux qui ne possèdent qu’une identité) ? Avancer à visage découvert est-il nécessaire pour intervenir dans un débat traitant des projets publics locaux ? Charles Nepote a présenté la notion de “Tiers de confiance”, une entité qui permettrait de faire le lien entre une personne et son identité numérique, de garantir ses qualités (homme, entre 30 et 40 ans, etc). Nous avons également évoqué la question de l’anonymat partiel (Ex : Arnaus R.) qui permet d’être reconnu par son entourage sans être référencé dans Google et de voir ses interventions éternellement associées à son nom.