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Contre puissance et technologie, l’usage fait mouche

Tous les Twitters addict savent qu’il n’y a plus de conférences, d’événements publics qui ne soient commentés, discutés en temps réel. Spontanément les participants relaient, commentent à leur “followers” ce qu’ils vivent. Rapidement ils sont en relation, réagissent les uns avec les autres. Bien sur cela ne se circonscrit pas aux participants et toute la Twittosphère peut suivre et participer. Afin de donner de la visibilité et de la persistance à leur événement, les organisateurs privilégient généralemnt les approches traditionnelles : retransmission video, relais presse. Face à cette escalade technologique, Twitter offre de réels atouts et concurrence ces approches consommatrices de moyens.

Vivre en temps réel l’événement, plusieurs événements
La semaine dernière avait lieu simultanément à Paris et à Rennes : Cap-Com Net et Paris2.0, deux événements sur l’usage des nouveaux médias. Il était facile de suivre les temps forts #capcomnet et #paris20. Les échanges ont eu lieu entre les participants.
Twitter permet de faire partager et vivre des événements à distance. Les participants diffusent des “phrases clefs”, leurs ressentis, commentent ce qui leur semblent important ou notable. L’interaction avec des acteurs en dehors physiquement de l’événement génère un écho, voir une résonnance lorsque plusieurs événements se connectent simultanément.

Bénéficier du regards des autres, vivre par procuration, s’appuyer sur une chaine de confiance
Twitter donne accès à l’événement au travers du regard des participants. Et cela modifie considérable l’impact médiatique d’un événement. La dimension “réseau social” va jouer pleinement. La confiance entre les membres, leur réputation, leur audience va donner du relief au flux d’information généré par l’événement. Chaque message ou point de vue sera ainsi traité différemment.

Une omniprésence possible grâce aux messages concis
Twitter est un fil d’information, un “Reuters” sur mesure dont on définit les sources. Suivre ce flux est facile, des dizaines de messages sont balayés en quelques secondes. On s’attarde sur ceux qui nous interpellent.
Regarder la vidéo d’un événement en temps réel ou en différé demande du temps. Il est difficile d’avoir un aperçu si personne ne se charge d’en faire une synthèse. Tandis qu’il est possible de suivre un agrégat de flux sur Twitter.

Une évolution en cours
Preuve d’une certaine prise de conscience la présence de plus en plus explicite de Twitter, avec par exemple à Rennes un mur contributif multicanal (tweet, sms, mail) ou s’affichait notamment tous les tweets avec le hashtag #capcomnet.
Des équipes de bloggueurs sont souvent invités / recrutés pour relayer ce qui ressort d’un événement. Bientôt des équipes de Twitteurs ? A minima, chaque événement devrait penser en amont à son hashtag afin d’y fédérer les flux de Twitts relatifs.

Ceci montre à nouveau qu’un “usage démocratisé” peut concurrencer une technologie. Il parait évident aujourd’hui que les organisateurs d’événements ne doivent plus rechercher à multiplier les moyens de multidiffusion vidéo, couteux et moins efficaces qu’une flopée de Twitteurs dans l’assemblée. Les entreprises pensent trop souvent que l’amélioration d’une fonction ou d’un service passe par une augmentation de la puissance ou de la performance d’une technologie. Aujourd’hui, développer de nouveaux usages peut générer beaucoup plus de valeur. Cette alternative devrait être intégrée dans les départements de R&D, mais également dans le logiciel de gouvernance des projets TICs.

J’ai particulièrement apprécié l’intervention à Cap-com de Georges AMAR (en charge de la Prospective et conception innovante à la RATP) qui a défendu ce point de vue en parlant de l’évolution des transports.

Arnaud Rayrole

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