Ne pas se tromper d’objectif
La réussite d’une communauté se mesure bien à l’atteinte des objectifs Business qui lui sont fixés. Pour les ambitieux, ces objectifs s’appuieront sur la mise en relation (social-networking), la force de la recommandation, la coproduction ou co-innovation (social-crm), l’association des savoirs et des experts (social-KM). Constituer une audience est loin d’être suffisant. Et Il n’y a pas de raison valable pour tout sacrifier à l’audience. « Fédérer » ne doit pas être l’objectif qui conduirait l’entreprise à développer des moyens pour attirer, mais le résultat du succès d’une communauté qui génère de la valeur par elle-même.
Qu’apporte la transparence identitaire ?
Le moteur du 2.0 est bien la conjugaison de l’échange et la mise en relation. La constitution d’une identité numérique est un point de départ. Elle peut reprendre son identité ou être une création sous couvert d’un pseudonyme. Un pseudonyme est une identité créée de toute pièce, sans histoire, et de fait : pauvre. Il lui faudra du temps et de l’activité pour se construire. En général, les pseudonymes sont juste des masques, et pas des identités virtuelles. Etre identifié permet d’apporter à ses propos le poids de son identité, même si on n’est pas obligé de tout dévoiler ; cela reste aussi une identité “construite”.
La transparence identitaire permet de savoir à qui on s’adresse, de s’intéresser aux autres, de se rendre compte qu’on les retrouve sur d’autres espaces en ligne comme dans des événements physiques. Elle crée un rapport aux autres qui permet de se positionner. Elle prépare l’implication nécessaire à la production du carburant de la communauté.
Le pseudonymat sur une communauté revient à la cloisonner. Dans un univers de plus en plus interconnecté, la connaissance de l’autre et les échanges s’établissent sur plusieurs espaces démultipliant ainsi le potentiel de chacune des communautés.
Accepter un trafic anonyme pourrait-il être une étape intermédiaire ?
Le dialogue peut également se développer dans des conditions d’anonymat. Certaines entreprises le démontrent en animant des plateformes d’échanges sur leur site (ex: http://mystarbucksidea.force.com/ ou http://vous-et-la-ratp.net). Leur objectif raisonnable vise à donner la parole à leur environnement, leur permettre de s’exprimer sur une thématique ou sur un produit. Il s’agit plus d’espaces de dialogue que d’espaces communautaires. Mais ils pourraient évoluer vers dans un 2nd temps (La RATP a ensuite créé http://www.lafabriqueratp.fr/).
Si l’espace de dialogue public est une première étape pour engager la conversation, exposer les membres à un trafic anonyme annihile toute implication personnelle et durable. On reste dans une situation participative très proche de celle du blog et dont on connait les limites. Proposer à ses membres de s’exprimer en leur permettant de connaitre leur audience, d’échanger avec elle et éventuellement de rentrer en contact est beaucoup plus stimulant. La participation est l’aboutissement d’un chemin d’intégration dans une communauté ; certains s’y sentent à l’aise rapidement, d’autres ont besoin d’observer.
A défaut de conditionner le développement de pratiques sociales, la transparence identitaire l’influence fortement. Si vous vous posez la question des règles de participation et de la mise en scène de votre espace d’échange, tenez compte de ses 3 principes dans votre réflexion :
Ces principes seront à moduler en fonction de la préexistence ou non de la communauté avant son outillage.
Retrouver l’ensemble de la discussion sur le Référentiel USEO.
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