Nos données nous appartiennent mais nous ne possédons pas de quoi les manipuler, ni les consulter. Et pour enfoncer le clou, seul celui qui les a formatées, est en mesure de les exploiter. Aucune compatibilité entre les applications n’est envisageable.
Les entreprises négocient parfois des clauses de réversibilité. Que cela vaut-il ? Contractuellement, le fournisseur de services doit restituer les données. Mais charge à son propriétaire de leur concevoir un support pour continuer à les exploiter ou les transférer dans une autre application. Un ticket de sortie pour le coup sacrément onéreux. Autant dire que la réversibilité dans ces conditions est une pure vue de l’esprit. Une pierre dans le jardin des éditeurs qui prétendent tirer leurs clients vers le cloud. Le saas reste une très bonne manière d’incuber les nouveaux usages, le vrai capital développé par les entreprises à cette occasion, mais aller au delà reste périlleux.
Feu DO.com était un outil de gestion collaborative de tâches, issu du rachat de Manymoon il y a 2 ans par Salesforce. Heureusement dans ce domaine, on a mieux avec Azendoo.com, startup française de surcroît, en passe de se faire un nom dans ce segment émergent des solutions de gestion de la productivité personnelle.
]]>(Interface principale de création)
Que nous propose Bunkr ? Une navigation simple et intuitive qui ressemble énormément à l’interface de création que propose Google dans son Google Docs pour présentations. La possibilité de créer ses slides en ligne, d’organiser des dossiers et de les partager avec ses collègues pour collaborer en direct mais aussi l’avantage d’avoir à portée de main toutes les ressources qu’on estime utiliser régulièrement dans ses présentations.
Inutile de jongler entre son poste de travail et d’importer des images dans chaque présentation, une fois collectée par un simple drag and drop l’image est enregistrée dans votre bibliothèque Bunkr et elle est réutilisable chaque fois que nécessaire.
(Les différents types de ressources pouvant être ajoutés à la bibliothèque)
Autre fonctionnalité assez originale et bien pratique la possibilité de mettre dans sa barre de navigateur un bouton Bunkr « collect it » qui, à l’image des extensions qui existent dans certains Réseau Sociaux d’Entreprise, permet de collecter le contenu de toute une page ou bien seulement une citation, une image, une vidéo et de l’enregistrer dans sa bibliothèque Bunkr pour de futures présentations.
(Vue d’une page web avec le module “collect it”)
Une fois la présentation terminée elle est facilement publiable sur un site, transmissible via mail ou même prête à être intégrée dans une plateforme de réseau social d’entreprise.
Toutes nos présentations étant stockées dans le cloud, Bunkr nous propose d’en protéger l’accès lorsqu’elles sont en construction, mais également une fois publiées avec un mot de passe, en complément du mot de passe pour accéder à notre compte.
De nouvelles fonctionnalités sont à venir dans la nouvelle version, dont une appréciable pour transférer le diaporama généré au format PDF et PPT.
L’équipe de Bunkr offre une alternative intéressante au ppt, certes en ligne donc avec des limites en terme de confidentialité et avec le prérequis d’une connexion internet, mais en contrepartie l’outil se veut souple, ergonomique et surtout nous fait bénéficier d’une simplicité d’usage attractive. PowerPoint n’est pas encore enterré.
Tableaux récapitulatifs des plus grandes différences de fonctionnalités que nous avons notées entre Bunkr, PowerPoint et Google Docs.
]]>Cette start-up française, qui emprunte temporairement une partie des locaux de FaberNovel, propose une solution SaaS de portail de données. Le principal atout de ce portail réside dans l’alliance de la simplicité au spécialisme. Oui, cela peut paraître antinomique, mais leur portail est simple pour le publicateur de données et propose pourtant des fonctionnalités avancées aux utilisateurs et réutilisateurs.
Pour un publicateur, aucune connaissance en développement n’est nécessaire pour travailler sur des jeux de données à publier sur un portail OpenDataSoft. Des fonctionnalités nécessaires pour travailler les données sont proposées à l’instar d’un import CSV au sein d’une feuille Excel : choix du séparateur de colonne ; choix du format des données de la colonne ; rajout de colonnes aux jeux de données ; renommage des colonnes ; rajout de métadonnées ; etc.
Suite à l’import du jeu de données, une prévisualisation est ensuite possible. Les utilisateurs pourront alors visualiser le jeu de données avant de le télécharger, mais également le prévisualiser sur une carte Google Maps.
En outre, des fonctions sociales ont été intégrées. Les jeux de données pourront être commentés (avec possibilité de s’abonner aux commentaires), appréciés ou dépréciés, partagés sur les principaux réseaux sociaux, etc.
Le portail OpenDataSoft intègre également des fonctions avancées. Citons-en deux principales : le moteur de recherche et le système d’API.
Les fondateurs de la société sont tous les deux des anciens de la société Exalead, ils ne pouvaient donc pas se contenter d’un « vulgaire » moteur de recherche. Ils ont donc logiquement adossé leur solution de portail au moteur de recherche du groupe Dassault Systèmes. Ce choix offre ainsi des fonctionnalités avancées de filtres et une pertinence dans les résultats. Pour le publicateur, cela permet également de créer ses propres filtres ou bien de laisser le moteur de recherche Exalead les créer spécifiquement suivant la recherche effectuée.
La deuxième particularité touche au système d’API. En effet, les jeux de données mis à disposition pourront tous être attaqués dynamiquement par le système d’API. Les formats d’export pour les réutilisateurs seront alors du JSON, JSONP ou CSV.
OpenDataSoft se place comme un concurrent à la plateforme américaine Socrata, et vise aussi bien les entreprises privées que les institutions publiques. La personnalisation du portail (catégories, ergonomie, gestion de l’interface graphique, etc.) permettra à ceux qui veulent mettre leurs données dans les nuages de disposer moyennant quelques pécules d’une plateforme de gestion des données !
]]>Pourtant Jive n’est pas l’éditeur subissant le plus cette pression.Tout d’abord son mode de distribution principal est traditionnel. Les acteurs Saas se doivent, eux, d’assurer le renouvellement de la souscription et pour cela, l’adoption des nouveaux usages induits. Ensuite, une des qualités de la plateforme JIVE est d’assurer une certaines continuité dans les pratiques proposées. Par exemple, l’éditorial et la gestion documentaire sont encore très présents et, par configuration, il est possible de reléguer au 2nd plan les espaces conversationnels. Une continuité qui facilite dans un 1er temps une adoption de la plateforme, mais qui faute d’évolution par la suite, ne générera pas les bénéfices promis de l’entreprise 2.0.
Pour recevoir le Social Business Manifesto de Jive : http://www.jivesoftware.com/solutions/business-imperatives
Analyse de la solution Jive SBS : http://communaute.useo.fr/group/in/Etat_de_lart/notebook/note?id=850
?
Le Saas (Software-as-a-Service) propose aux entreprises des solutions logiciels sous forme de services clefs-en-main. Leur client n’ont plus qu’à souscrire à un abonnement, généralement progressif en fonction de l’usage (ou plutôt de leur “consommation”). Il n’est plus nécessaire de déployer quoique ce soit sur l’infrastructure, ni d’intégration. Un interfaçage reste possible avec le SI notamment pour offrir un accès SSO. Jusqu’à présent, cette externalisation était l’atout mis en avant par les promoteurs du Saas. Les entreprises bénéficient d’une offre généralement novatrice (liée à des délais de mise sur le marché plus courts), qui se déploie rapidement et sans investissement initial . Les freins étant levés, les entreprises rassurées par la qualité de services de ces offres, ce mode de distribution prend le pas sur les modes traditionnels sur les nouveaux marchés comme celui des réseaux sociaux. C’est le 1er effet Kiss-cool.
Jusqu’à présent chaque déploiement était précédé d’un projet informatique, plus ou moins long… Les éditeurs n’étaient pas en prise direct avec leur utilisateurs et qui plus est en décalage de phase. Lorsque leur client déploient une version, l’éditeur commercialise une nouvelle version et travaille sur la suivante. Les éditeurs sont dans cette situation, éloignés de la réalité de leurs utilisateurs. L’intégrateur devient un paravent et portera la responsabilité la réussite du projet auprès des utilisateurs. Ce temps est révolu !
Aujourd’hui, les solutions Saas se déploient en quelques jours, les éditeurs sont instantanément et directement confrontés au verdict des utilisateurs. Le mode “service” implique la mise à disposition automatique des nouvelles versions disponibles . Les améliorations sont ainsi déployées instantanément aux clients.
Ce contexte amène les éditeurs a être plus vertueux en proposant des solutions plus en phase avec les attentes et a être plus à l’écoute de leurs utilisateurs.
Les entreprises sont elles confrontées à d’autres réalités, notamment celle de réussir l’appropriation par les utilisateurs. L’intégration était souvent source de dégradations fonctionnelles ou de dérive dans le planning pouvant amoindrir l’adéquation avec un contexte mouvant. Tout comme la phase de conception qui parfois n’offrait pas une grande lisibilité aux utilisateurs, celle-ci disparait. La suppression de ces phases de projets informatiques laisse place à celle de l’accompagnement et la conduite du changement, ou plutôt trop souvent : au néant… Certaines entreprises tentent de déployer en pariant sur la facilité d’appropriation de l’outil d’autres ce rendent compte qu’elles ne savent pas comment faire.
Le deuxième effet Kiss-cool, c’est d’amener éditeurs et entreprise à s’intéresser de plus près aux méthodes d’accompagnement pour assurer l’appropriation des utilisateurs dans de bonnes conditions. Développer les usages, faire évoluer les modes de management et les cultures pour les adapter à notre environnement devient le véritable enjeu. Si dans l’ère du Saas, on n’arrive pas à améliorer le ROI des projets, il faudra à nouveau externaliser ce qui bloque : transformer les collaborateurs en services ! C.a.d. Robotiser !
Plus sérieusement ce changement de paradigme invite les entreprises à changer leur mode de gouvernance de projets TIC et recouvrir à des développeurs, mais des développeurs d’usages.