Une dizaine de journalistes (01 informatique, Collaboratif-info, Archimag, La Gazette des communes, Le courrier des maires) et blogueurs (Damien Douani (@damiendouani) qui vient de lancer sa propre agence (http://www.fadasocialagency.com/) ! (ndlr: bon vent Damien !) , Fadhila Brahimi (@fbrahimi), Romain Biard (@biskuit) (également dans une nouvelle aventure avec EZ ambassy, http://ezembassy.com), Loic Bodin (@loicbodin Renaissance Numérique http://www.renaissancenumerique.org ) ont répondu présents à notre invitation et nous avons pu passer un bon moment à échanger sur ce sujet passionnant. Nous avons également été très contents de recevoir une délégation de La Netscouade, agence et éditeur innovant dans ce domaine. Je vous invite au passage à découvrir leur dernier produit de gestion de requêtes des citoyens (http://www.beecitiz.com).
Nicolas (@nicolasgoin) présentant l’étude.
Cette étude intitulée “Une mobilisation citoyenne qui préfigure de nouveaux modes de gouvernance des politiques publiques’ analyse les modes d’organisation émergent autour des plateformes de réseaux sociaux des partis politiques.
Nous avons choisi d’étudier les plateformes des mouvements politiques, proches en fonctionnalités de ceux mis en place par les entreprises, pour comprendre comment ces outils de communication sont devenus de véritables outils d’organisation et de mobilisation. Le choix d’axer cette étude sur les réseaux sociaux tient à la marge de manœuvre laissée aux membres dans l’organisation des activités et la création de contenus qui y est plus importante que sur d’autres médias sociaux où elle se trouve souvent limitée aux fils de commentaires associés à une actualité générée par l’animateur.
Alors qu’Internet a profondément révolutionné notre façon de communiquer, la sphère politique a mis du temps avant de comprendre l’impact et l’utilité des nouveaux usages induits par cette révolution. Les années 2000 ont été celles d’un investissement progressif du politique dans le champ Internet (blogs de campagne des Régionales 2004, influence du web dans le « non » au référendum sur la Constitution Européenne en 2005, structuration du Web politique français en 2007…). Aujourd’hui les mouvements et les partis politiques sont présents de plusieurs manières sur Internet : via Twitter, Facebook et aussi des réseaux sociaux que les mouvements ont eux-mêmes créés (comme la Coopol, Désir d’Avenir….) et qui sont ouverts à tous, militants du parti ou non.
USE0 a mis en place une grille d’analyse fine pour distinguer les réseaux en fonction des usages développés (usages d’influence / usages de collaboration et usages de coordination). Cette grille révèle qu’il y a trois types de réseaux sociaux politiques: les réseaux « d’influence » visant à promouvoir les idées et les actions de l’instance politique, les réseaux « de collaboration » facilitant la mise en relation des sympathisants et le débat pour renforcer la cohésion interne et les réseaux « de coordination » ayant vocation à faciliter l’organisation de la vie militante. L’étude montre aussi que ces réseaux ont un très fort potentiel social, souvent plus élevé que celui des réseaux sociaux d’entreprise avec lesquels ils ont pourtant de nombreux points communs.
Enfin l’étude montre comment ces réseaux permettent de fédérer et de mobiliser les citoyens et constituent une opportunité pour les institutions publiques d’engager la conversation avec les administrés et de recréer de l’engagement citoyen autour des politiques publiques.
Sommaire de l’étude :
L’étude retrace l’histoire récente de l’évolution des pratiques politiques, vers une appropriation progressive d’un outil de communication devenu un outil de mobilisation : Comment les partis politiques en sont-ils arrivés à utiliser aujourd’hui les réseaux sociaux? Quels sont les principaux enjeux auxquels ces derniers tentent de répondre sur le Web?
Les nouveaux modes d’organisation citoyenne autour de projets politiques sont étudiés ainsi que le décryptage fonctionnel des usages des réseaux sociaux des mouvements politiques. Comment les principaux mouvements politiques français parviennent à exploiter le potentiel offert par les réseaux sociaux ? Quelles sont les principales orientations prises au regard des fonctionnalités offertes sur ces espaces? L’étude porte sur les plateformes suivantes : L’autre gauche, La Coopol, Les Démocrates, Désirs d’avenir, Epicentre, Europe Ecologie, Villepincom.net
Quels sont les impacts de cette acculturation du monde politique sur les collectivités ? Comment l’administration peut ou doit répondre aux demandes croissantes d’élus qui en maîtrisent de plus en plus les enjeux ? Comment évolue la relation entre les citoyens et l’institution dans le cadre de cette société de la transparence ?
Pour terminer, j’en profite pour remercier le noyau de consultants qui s’investit sur ce sujet depuis plusieurs mois et dont les travaux se poursuivront toute l’année : Joanna Walzack (@J0anna_w) Nicolas Goin (@nicolasgoin), Sophie Brassaud.
Télécharger l’étude sur la Communauté et participer à la discussion ou faites en la demande via ce formulaire
D’autres analyses seront publiées dans la continuité de cette étude, restez connectés !
]]>Egalement relayée, la tentative d’interdiction de ces pages, du moins la critique par le Ministère de la Justice Italienne des ces attroupements sur les réseaux sociaux aura un effet contreproductif pour le gouvernement italien. Les commentateurs vont s’insurger contre une tentative de reprise en main du web par les autorités, alimentant un peu plus le coté négatif de Berlusconi, à l’origine de la fronde sur le web.
Dans un sens plus positif, un comité de soutien s’est initialisé sur les réseaux sociaux pour la création d’une extension de nom de domaine en “.paris” sous la forme Soutenons Point Paris. Cette action citoyenne revêt la forme des lobbying qui témoignent de leur projet et du bien fondé de celui-ci d’une part auprès des instances décisionnaires et d’autres part au près des relais d’opinion ou cercles d’influences.
La différence entre ces deux formes de mobilisation tient à l’existence, ou non d’opposition. Dans le cas Berlusconi, l’opposition est à l’origine même de la création de groupe sur les réseaux sociaux, tandis que dans le cas de “Soutenons .paris” il s’agit d’un groupe sans véritable opposition, du moins a priori. Les groupes constitués ont donc pour principale action de communiquer et non de contre-attaquer.
La présence sur le web s’inscrit dans une démarche globale de communication dans les cas de mobilisation citoyenne. L’essentielle est d’être relayée. Pour cela, l’attaque développe plus de réactivité : de “Uccidiamo Berlusconi” (sortons Berlusconi)on est passé à “berlusconi,ora che abbiamo la tua attenzione…RISPONDI ALLE NOSTRE DOMANDE” (Berlusconi, maintenant que nous avons ton attention, réponds à notre demande).
Cette évolution dans la création successive de page Facebook témoigne de la volonté de dialogue, voir de constatation d’un refus de dialogue de la part de l’intéressé. Au final, ce groupe se place comme interlocuteur incontournable et maintient la lumière sur leur mouvement.
Deux situations, deux techniques d’utilisation des réseaux sociaux qui incluent toute deux les réseaux sociaux dans une stratégie de communication avec les institutions.
Liens
http://www.facebook.com/group.php?gid=174369200668
http://twitter.com/NoBerlusconi
http://www.facebook.com/pages/SoutenonsPointParis/190045457314?ref=mf&v=wall
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